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DOCUMENTAIRE « Enquête de santé » France 5 que vous pouvez vous même voir sur you tube, voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=SAkKqvHfxUo

Dans ce documentaire de Bruno Timsit sont abordés des traitements pour venir à bout d’une dépression. Les médicaments qui sont souvent indispensables comme les antidépresseurs mais surtout d’autres méthodes.

1 personne sur 5 sera touchée par la dépression au cours de sa vie.

4 millions de personnes ont recours aux antidépresseurs en France

D’autres méthodes que nous allons détailler plus loin existent donc:

  • La stimulation magnétique cérébrale,
  • La luminothérapie
  • La méditation
  • Alimentation ciblée et activités physiques
  • La phytothérapie (les plantes)

La question que l’on se pose tous est Peux t’on soigner la dépression sans médicaments ? Il faut pour pouvoir répondre expliquer ce qu’est la dépression et voir si nous pouvons catégoriser chaque type de depression. Egalement savoir si c’est une dépression chronique ou liée à un événement en particulier ou des dépressions qui se répètent.

Pour mesurer l’importance aussi d’une dépression on peut regarder le comportement de la personne. Les symptômes suivants sont des alertes que quelque chose dysfonctionne: On dort plus, on avance plus, on a un blocage physique, plus aucun plaisir à manger, à partager….On s’exclut du monde. On s’isole parce que l’on ne veut pas se montrer, que l’on sait que les proches ne vont pas comprendre. Et en même temps la fatigue étant bien présente , on se retrouve vite « invalide ». C’est un véritable bouleversement ou on se déteste et on ne comprend pas surtout.

Ensuite la dépression peut aussi toucher de plein fouet ceux qui se croyaient très solides comme par exemple « un burn out professionnel ou personnel ». La chute profonde peut être assez brutale. On se sent diminuer physiquement, le sommeil se dérègle, on perd sa capacité à raisonner et à s’exprimer…. Si l’état dépasse la quinzaine de jours, on ne sera plus sur une coup de blues mais plus sur un déréglement plus profond.

On va donc plus aller également sur le terrain de notre humeur et voir en quoi son état peut être pathologique. Les troubles de l’humeur se caractérisent par la Tristesse (sévère à stable),perte d’intérêt, l’apathie jusqu’à la catatonie. La durée de la tristesse…

Troubles physiques : Fatigue, ralentissement psycho moteur, appétit et sommeil.

Malgré tout la dépression est encore une maladie qui reste méconnue. On va bien sûr regarder si la personne a des antécédents familiaux, une certaine vulnérabilité génétique mais cela n’explique qu’une dépression sur 2. Le risque majeur sur lequel les médecins psychiatres travaillent est le risque de suicide. En effet la personne ne voit plus que ce seul échappatoire pour sortir de ce mal qui s’intensifie trop. Nous nous devons de lever ce tabou aujourd’hui. Les psychiatres en parlent d’ailleurs maintenant dès le début de la prise en charge. Le psychiatre n’aura de cesse de chercher à instaurer une relation de dialogue et de confiance avec son patient. Il va alors proposer des médicaments et une psychothérapie. Les antidépresseurs sont efficaces et nous en avons les preuves scientifiques pour réduire la durée de la dépression, son intensité et donc la souffrance du patient. Dans les cas de dépression plus légère, ils peuvent ne pas être indispensables. Il faut faire tout de même attention aux rechutes possibles qui peuvent être parfois très dures.

Et c’est justement là ou interviennent et plutôt très bien les méthodes alternatives. La Relaxation et méditation de pleine conscience peuvent se montrer aussi efficaces qu’un médicament.

Christophe André grand spécialiste de la méditation de pleine conscience et de la Résilience nous en parle très bien. Accueillir sans résistance toutes les pensées négatives de notre humeur comme l’angoisse, le stress. Cette douleur est tout à fait normale lorsque l’on traverse des moments difficiles. IL faut apprendre à ne pas en avoir peur, et ne pas éviter la tristesse qui nous submerge. Apprendre à les laisser passer et s’en détacher pour d’après l’Auteur les ressentir corporellement. La méditation est venue d’une tradition bouddhiste il y a une quinzaine d’années et est reconnue comme un traitement à part entière contre les rechutes dépressives. Christophe André de formation psychiatre l’utilise à l’hôpital Ste Anne à Paris. Il propose des méditations en groupe. L’apprentissage est exigeant , et efficace dans l’anticipation des rechutes. La méditation est d’ailleurs recommandée par la plupart des médecins. Mais attention rappelle t’il, « la méditation ne peut pas remplacer les médicaments dans la phase aiguë de la maladie mais elle peut constituer par la suite une véritable alternative. »

A côté de la méditation on peut aussi avoir d’autres méthodes comme la sophrologie ou la cohérence cardiaque.

Comme nous l’avons vu dans d’autres articles et documentaires on nous prescrit trop d’anxiolytiques (1 personne /10) lorsque nous sommes angoissés. Ces prescriptions sont souvent à tord du patient et surtout ne règlent pas le problème de fond. Et en plus un syndrome d’accoutumance plus survenir surtout avec les benzodiazépines* comme le Lexomil, valium…en complément des antidépresseurs.

Clique pour en savoir plus sur les médicaments benzodiazépines https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=que-penser-des-benzodiazepines

La dépression est une maladie à part entière et elle peut laisser une trace dans le cerveau des gens malades. Les zones qui participent à la régulation de nos émotions (hippocampe, amygdales) et le réseau (cortex préfrontal, dorso latéral et une partie du cortex singulaire) dans le contrôle des émotions. Chez les malades il y a de nombreuses anomalies comme un rétrécissement : Plus il y a d’épisodes dépressifs, plus les volumes de ces différentes structures vont diminuer. On est face à une vrai maladie avec de vrais signes que l’on peut mesurer.

La sérotonine est très souvent en déficit chez le patient malade. On peut donc avoir des médicaments qui vont agir sur le taux de sérotonine. Parfois le médicament ne va pas suffire. On estime une proportion de 30% des patients qui résistent aux médicaments.

Des nouvelles thérapies sont alors proposées où on va stimuler certaines zones du cerveau avec du courant électrique de haute intensité. La machine créé un champ magnétique qui va traverser la boîte crânienne. Cette technique s’appelle la TMS ( Stimulation magnétique trans-crânienne)

Mécanisme expliqué par le Docteur Philip Gorwood, Psychiatre à l’Hôpital Ste Anne sur Paris : « Des électro aimants au dessus du crâne vont amener un champ de polarité, qui va ensuite dépasser la boîte crânienne pour atteindre le cerveau et modifier l’activité neuronale. Réveiller les neurones endormis dans les régions importantes du cerveau. »

Le Docteur Raphaêlle Richieri de l’hôpital Ste Marguerite sur Marseille explique qu’ainsi « On améliore l’état des personnes déprimées. Il faut bien comprendre que nous avons tout un circuit qui dysfonctionne, et on va atteindre ce circuit par un endroit au niveau frontal et on va arriver à remettre de l’ordre pour bien fonctionner. » Hors mis des maux de tête cette technique non invasive est sans risque pour les patients. Au bout de 15 séances on voit déjà les effets comme une petite renaissance tant physique que psychologique avec des envies et du positif.

Ce qui peut être contraignant sont les 30 minutes de séance tous les jours à l’Hôpital Ste Anne pendant le 1er mois. Mais cela vaut le coup car cette technique diminue pour 1 patient/2 la dépression et ses symptômes.

La T.M.S qui est proposée dans de nombreux établissements de santé n’est pas reconnue officiellement par les autorités de santé, et donc les séances ne peuvent être prises en charge par la sécurité sociale. Les résultats de cette technique sont pourtant indiscutables et prometteurs.

Autre Technique qui a fait ses preuves: La thérapie Cognitivo Comportementale ou T.C.C. Ces thérapies s’attaquent directement aux mécanismes de la dépression et en particulier celui qui conduit les patients à se dévaloriser. Déprimé pendant plusieurs semaines d’affilé, vous allez vous installer dans ce schéma de fonctionnement. Pour ma part, je me disais sans cesse « Je ne vaux rien, je ne sers à rien et d’ailleurs les autres s’en aperçoivent bien « .

L’innovation de cette technique réside dans le fait que pour sortir de cela, on va désapprendre ces schémas cognitifs. Et pour pouvoir retrouver l’estime de soi, les patients vont se voir fixer des objectifs, des petites actions concrètes à réaliser. Se remettre en action à sa mesure pour reprendre des objectifs simples de la vie quotidienne (course à pied, cinéma, expositions, balade dans les bois, des petites choses banales mais que l’on abandonne quand on ne se sent pas bien.) Malheureusement on peu déplorer que ces thérapies sont peu développées car non remboursées et pratiquées par des psychologues. La dépression en France est traitée plutôt par les médicaments qui sont remboursés et la psychothérapie de l’autre non remboursée. C’est l’un ou l’autre, alors que les deux approches sont complémentaires.

La Cryothérapie : Cette thérapie plonge le patient dans un froid extrême en quelques minutes provoquant un choc thermique (-130 ° puis -140°). Ca va libérer des molécules inflammatoires et avoir une action sur la douleur. Le coût est assez onéreux 400 € les 10 séances. Le patient va observer moins de douleurs immédiates mais aucune étude atteste d’un impact direct sur la dépression. On peut aussi observer quelques brûlures.

La balnéothérapie : Elle désigne l’ensemble des soins effectués par des bains généraux ou locaux. Il s’agit principalement de bain d’eau douce, d’eau de mer, de boue ou d’algue. Par extension, le terme peut s’appliquer aux bains solaires ou aux rayons ultraviolets ou infrarouges. Les séances de balnéothérapie durent en moyenne entre 30 et 60 minutes. La séance commence par un échauffement progressif puis une série d’exercices destinés à rééduquer les parties douloureuses. Les bienfaits sont des vertus esthétiques, drainantes et remodelantes. Outre ces bienfaits thérapeutiques et ses vertus relaxantes, la balnéothérapie peut également être utilisée dans un but esthétique : son action drainante participe au remodelage de la silhouette et favorise l’élimination de la cellulite tout en tonifiant l’organisme. Les soins sont remboursés par l’Assurance maladie à hauteur de 60%. Pour cela, il faut que le médecin prescrive aux patients une ordonnance en y spécifiant la balnéothérapie. La prise en charge est de 100% pour les patients en affection longue durée (ALD), exonérés, ou bénéficiaires de la CMU.

L’INTÉRÊT DE LA BALNÉOTHÉRAPIE DANS LA DÉPRESSION

L’intérêt de la balnéothérapie dans la dépression

Une étude récente sur la dépression: L’étude de Fribourg

Une équipe universitaire de Fribourg a effectué une étude randomisée évaluant l’impact des bains hyperthermiques (de 40°) sur la dépression et le sommeil chez des patients présentant un état dépressif.

Deux groupes ont été constitués :

    Le premier groupe recevait un traitement par bains hyperthermiques à 40°C pendant 30 minutes dans une piscine d’un centre balnéothérapique, près de Fribourg.
    Le groupe contrôle, recevait, dans un local du centre universitaire, un traitement par lumière LED verte de 400 Lux pendant 40 minutes, considéré comme un placebo.

Le critère de jugement principal était la variation du score HAM-D après 2 semaines de traitement, puis 4 semaines après la fin du traitement.

La variabilité de la fréquence cardiaque durant le sommeil et la tolérance thérapeutique étaient également évalués.

  • 36 patients ont été inclus dans l’essai : 17 ont reçu le traitement par bains hyperthermiques et 19 étaient dans le groupe contrôle.
  • 6 patients (3 dans chaque groupe) ont arrêté l’étude.

Les patients dans le groupe « bains hyperthermiques » recevaient des soins qui élevaient la température finale du soin s’élevait de 2,4°C.

L’effet positif du traitement par bains hyperthermiques a été obtenu à la fin des 2 premières semaines de l’évaluation et ce de manière statistique. Il a été maintenu également à l’issue des 8 semaines d’évaluation, mais de manière non significative.

Les auteurs ont conclu à un effet modéré mais significatif avec une amélioration de 3,1 points sur l’échelle HAM-D total, en faveur des bains hyperthermiques comparés au traitement placebo.

Le mécanisme d’action des bains hyperthermiques sur l’humeur pourrait passer par une resynchronisation du rythme circadien et/ou en une régulation du sommeil, physiologiquement induit par le caractère sédatif de la balnéothérapie chaude.

Les auteurs ont conclu qu’un traitement par bains hyperthermiques, permettant une élévation de 2,4°C pendant 20 minutes de la température corporelle, est un traitement bénéfique et bien toléré dans le trouble dépressif.

Voilà une nouvelle étude clinique qui va dans le sens d’un impact de la balnéothérapie chaude, même réduite à 30 mn/j, sur l’amélioration du sommeil, la resynchronisation des rythmes et l’amélioration des symptômes dépressifs.

La Luminothérapie : Les lunettes de luminothérapie peuvent être efficaces dans le cas des dépressions saisonnières. Cela représente certes un coût pour l’achat de ces lunettes mais avec 20 Minutes par jour d’utilisation certaines personnes voient les résultats qui sont pour certaines révolutionnaires et l’ont parfaitement adopté dans leur routine quotidienne. Compter environ 200 € pour cet achat. 5% des personnes sont touché par la dépression saisonnière, l’horloge biologique est désynchronisée et l’exposition à la lumière va permettre de rétablir ce dysfonctionnement. En hiver nous manquons de lumière, le fait de s’exposer va permettre au cerveau de recevoir « un signal d’éveil ». Le cerveau va se remettre alors sur un rythme circadien. Elle peut bien sur être utilisée pour tous les autres types de dépression. La combinaison Médicaments + Luminothérapie peut être bien plus efficace qu’un des deux.

Pour approfondir cette notion je vous ai trouver un lien qui l’explique plus en détail, clique ici https://www.la-depression.org/les-traitements/luminotherapie/

L’activité physique : Lors d’un footing par exemple ou tout autre type de sport un peu « cardio » la fréquence cardiaque est impactée et l’augmentation de la sérotonine qui envoie un message au cerveau. Donc par ce schéma un réel impact va être constaté sur le cerveau et l’humeur.

Le contrôle de la fréquence cardiaque va tout changer. Le but dans la dépression est d’avoir moins de pensées négatives. Le fait de faire monter la fréquence cardiaque va avoir pour effet d’augmenter la sérotonine et donc être envahit de pensées positives et de confiance en soi. De manière répétée et/=ou combinée avec d’autres thérapies, cela va permettre de vaincre peu à peu la dépression. Le neurotransmetteur qu’est la sérotonine est souvent en déficit chez les personnes souffrant de dépression. L’exercice physique représenterait une action suffisamment puissante pour traiter l’ensemble de dépressions légères ou modérées. Prenons l’étude de Fabien Legrand, chercheur en Psychologie à l’université de Reims : En prenant un groupe de personnes, il leur demande de faire 2 à 4 fois par semaine une activité physique (marche rapide, course à pied, rollers…) 30 à 40 minutes. A la fin de l’expérience on va constater un renforcement musculaire avec une intensité stable et modérée. Pour Fabien Legrand l’activité physique serait tellement bénéfique qu’elle devrait être prescrite par les médecins.

Et cela va de pair également avec l’alimentation. Une alimentation saine et équilibrée comme la cuisine méditerranéenne avec fruits et légumes, légumineuses, huiles riches en oméga 3, poisson . Cela diminuerait d’un tiers le risque de dépression (étude inserm). L’explication serait à chercher du côté de notre microbiote intestinal. Ce sont les bactéries qui peuplent nos intestins et communiquent sans cesse avec notre cerveau. On sait qu’en fonction de ce que l’on va manger, en 2 semaines on va modifier l’ensemble de nos bactéries présentent dans le tube digestif. Ces connexions vont se faire par plusieurs chemins dont le nerf vague qui est le plus long. Ainsi d’après ce chercheur certains compléments alimentaires auraient fait la preuve de leur efficacité. Vitamine D, B9 et Oméga 3.

En conclusion, on pourra établir différentes méthodes efficaces pour rester stable comme : – Médicaments ou non, avec thérapies (TMS, Hypnose, méditation yoga, sophrologie…) en sachant que l’un ne va pas sans l’autre et qu’il semble important pour être efficace sur le long terme de combiner les deux ensemble.

– Rester humble et se dire que la dépression peut aussi revenir et apprendre à l’apprivoiser et se rendre plus fort

– L’auto-thérapie ou comment apprendre à faire ce qui nous fait du bien. Ca peut être du sport, de la création comme la photographie…. Prendre de la distance pour différencier la dépression qui ne sera jamais nous, et notre être profond. Etre serein et se dire que c’est un mal pour un bien et que cela va nous apprendre encore plus sur nous même et faire face.

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