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Documentaire Arte sur le toucher « Le pouvoir des caresses, le toucher un contact vital »

Le toucher nous ait tout aussi indispensable que l’air que nous respirons ou que les aliments que nous mangeons. Une simple stimulation tactile agit sur la biochimie du cerveau et a sur lui des bienfaits extrêmement bénéfiques. Apaise l’ensemble du corps et réduit le niveau de stress, et on le mesure encore plus pendant cette periode de pandémie où cela nous ait réduit.

Les toutes premières caresses un des moments les plus importants de notre existence. C’est par le toucher que le nouveau né prend contact avec le monde. Pour être apaisé un bébé a besoin du contact de ces parents, de la chaleur corporelle la voix seule ne suffit pas. Le bébé doit sentir qu’il n’est pas seul.

Au cours de la vie l’homme est un être interdépendant et par le lien corporel que se construit le lien social. Il sécurise, réconforte stimule le désir exprime la joie et l’attachement à l’autre.

On peut évaluer et classer les différentes formes du toucher:

– un toucher de domination qui peut constituer une menace Les recepteurs de notre peau nous renseignent presque instantanément sur la nature des contacts qui nous parvient. Est il bienveillant et pouvons nous nous détendre?

Le toucher est le 1er langage que nous apprenons à décoder.  Ces subtiles formes et pour le moins complexes sont étudiées seulement depuis quelques années.

Au centre des neurosciences affectives en Suède on étudie le Rôle du toucher dans la communication, a quel point traduit t’il nos émotions ? Je t’aime Je suis triste ; exprimer par des baisers, les câlins sont un des moyens les plus efficaces pour traduire nos émotions profondes En ce moment l’interaction n’est pas complète, incidence sur nos relations actuelles et à plus long terme.

Processus : les caresses sont aussi essentielles à notre vie. Apres la naissance le toucher stabilise la respiration du nouveau né; régule sa température et même son taux de glycémie. Les contacts physiques lui permettent de sentir les limites de son corps et de se percevoir en tant qu’individu.  S’il en est privé d’importantes étapes de son développement n’auront pas lieu. Les effets de cette privation sont encore visibles chez un enfant de 10 ans. On constate de réelles différences cognitives entre les bébés qui ont été beaucoup touchés et ceux qui l’ont peu été. Le contact physique est un besoin essentiel pourtant il a été longtemps proscrit.

Dans les années 1950 et 60 embrasser et câliner un enfant pouvait être perçu comme inutile voire nuisible à son développement . Plusieurs études ont depuis démontré le contraire.

Sur les bébés singes qui ne recevaient aucun contact physique beaucoup mourraient au bout de quelques mois, ceux qui survivaient presentait des séquelles physiques et mentales irréversibles, une altération de la croissance ainsi qu’un système immunitaire moins développé et une incapacité à mémoriser même les choses les plus simples. Des zones centrales de leurs cerveaux étaient affectés et présentaient un volume inférieur à la normale. Les contacts corporels agissent directement sur notre cerveau; ils aident le jeune enfant à prendre conscience de lui même. Les contacts physiques déclenchent également d’importants processus du développement et stimulent la croissance. Sous leffet des caresses les millions de récepteurs de notre peau convertissent les stimulis tactiles en signaux électriques.  Ces derniers parviennent aux zones du cerveau via un vaste reseau de cellules et tissus nerveux. L arrivée des influx électriques dans les neurones spécialisés déclenchent la libéralisation immédiate de molécules dites de signalisation. Celles ci activent des processus stimulant la croissance directement dans les autres neurones ou bien par le reste du corps en passant par le sang. Un stimulation tactile induit une reaction dans tout le corps . C’est l’ensemble de l’organisme qui est modifié. Et cela vaut pour les bébés comme les adultes. Ces stimulations ont des effet physiologiques et biologiques parfaitement identifiables qui agissent dans le corps dans sa globalité.

Enregistrement des ondes cérébrales d’une personne AVANT PENDANT ET APRÈS UN MASSAGE. Le psychologue s’intéresse ici aux formes douces du toucher depuis les années 1990. Comment le Massage influt il sur l’activité cérébrale? Les mesures indiquent un ralentissement des ondes cérébrales, cela correspond à un état de detente similaire à celui d’une personne profondément endormie. Le cerveau réagit donc au massage en réduisant son activité tout en libérant un véritable cocktail de substances. Ce sont des hormones et des neurotransmetteurs qui vont circuler dans le sang et atteindre les autres parties du corps. Les muscles vont se détendre, la fréquence cardiaque va diminuer, la respiration va ralentir.  Cela va entraîner tout un tas de modifications dans l’organisme. La perception et l’analyse des stimulations tactiles est essentielle à notre vie. En une fraction de seconde notre cerveau va déterminer si un contact ou non représente une menace. Des millions de récepteurs cutanés vont réagir, enregistrer les sensations de pressions, de vibrations, de chaleur de froid de douleur avant de transmettre ces informations à notre cerveau via les fibres nerveuses.

A la fin des années 2000 les scientifiques ont découvert un nouveau type de fibres nerveuses exclusivement consacrées au traitement des sensations tactiles douces et agréables. Ces fibres la indiquent au cerveau si ce contact nous ait agréable ou non. La découverte de ces fibres permet d’étudier plus précisément l’incidence des contacts doux sur notre vie sociale. Révélation pour Francis Mac Glone neuroscientifique de l’université john moore de Liverpool Un professeur avait découvert La fibre nerveuse cutanée, la fibre C qui réagit aux caresses 1996  depuis il a eu la chance de poursuivre ces recherches pour étudier la fonction exacte de cette fibre nerveuse et mettre en évidence son rôle dans notre bien-être. Cette découverte a mis a jour un tout nouveau système sensoriel. Quand quelque chose effleure notre peau, nos récepteurs cutanés informent notre cerveau en une fraction de seconde sur la nature et la localisation du contact.

Les fibres CT elles aussi réagissent simultanément mais leurs signaux ne parviennent au cerveau qu’en 1 ou 2 secondes.  Plus précisément elles parviennent aux aires du cerveau impliquées dans le traitement des sensations positives de l’attention à l’autre et de la conscience de soi. Le scientifique pense qu’elles entretiennent la cohésion sociale.  Leur impact positif est essentiel au maintien du lien dans un groupe. Lorsque les gens sont ensembles ils surmontent bien plus facilement les agressions du monde extérieur. La découverte de ces fibres nerveuses était le chainon manquant pour comprendre ce qu’est le cerveau social. Les fibres CT sont difficiles à déceler ce qui expliquerait aussi leur découverte tardive. On insère une tres fine aiguille dans un nerf du bras, le problème est sue celui ci contient de mombreuses fibres de différents types pouvant être reliees a différents récepteurs. Le chercheur deplace l’aiguille jusqu’à ce qu’une fibre réagisse à l’une de ces douces stimulations. Cela peut prendre plusieurs heures. Une fois qu’une fibre CT a été décelée on peut voir à quel stimuli elle réagit le mieux.  Le fait que la caresse soit douce procure une sensation positive et que l’on ressent du plaisir. Ces fibres sont plus nombreuses dans le dos, comme on ne peut pas se toucher le dos soi-même il faut qu’un autre primate vienne nous aider. D’où la fonction sociale et le fait que nous ayons besoin des autres. Pas la même réaction si je me masse moi-même car on sait ce qu’il va se passer alors que si le cerveau sent que c’est quelqu’un d’autre la réaction va être très différente.

Etude qui démontre : L analyse des ondes cérébrales( lorsqu’une personne se touche fréquemment le visage en présence de bruits perturbateurs et faisant monter le niveau de stress ) indiquent que ces brefs contacts vont venir réguler l’activité du cerveau  et réduire le stress. Elle pourra ainsi mieux fixer son attention. Il reste à découvrir comment tout cela s’organise. Toucher son propre corps ne peut pas remplacer le contact avec les autres. Que se passe t’il lorsque c’est quelqu’un d’autre qui nous touche ? Quand on est amoureux par exemple le coeur s’accélère l’excitation monte. A chaque nouveau contact le cerveau reçoit tout un tas d’informations. Des Vibrations, la pression , la durée du toucher Ai je envie qu’il se répète et tout cela va me donner une perception globale du contact. Etude du cerveau et de la moelle épinière. Elle pourrait jouer un rôle bien plus important. Aujourd’hui on prend les 2 dimensions le cerveau et le physiologique.  Avant d’arriver au cerveau, la fibre CT transite par la moelle épinière dans la colonne vertébrale.  Ici l’information « je suis caressée » est transmise à d’autres cellules nerveuses notamment les inter-neurones qui traitent et relaient l’information directement sur place. Seuls un petit nombre de messages nerveux est transmis dans le cerveau.  Mais un phénomène intéressant se passe alors. Les inter-neurones de la moelle épinière reçoivent en retour des informations du cerveau.  Ce sont ces informations qui intéressent les chercheurs.  D’après eux elles pourraient modifier dans la moelle épinière notre perception du contact en fonction de la personne qui nous touche et du contexte.

Que révèlent les mesures IRM ? L’activité électrique de la moelle épinière est t’elle touchée lorsque l’on se touche soi-même ? Et quand c’est quelqu’un d’autre ? Quand on se touche soi même l’activité de certaines zones du cerveau est nettement plus réduite qu’à l’état de repos , en revanche lorsque c’est une autre personne certaines régions du cerveau s’activent clairement. Les zones qui nous permettent d’identifier les pensées et les intentions d’autrui et celles qui gèrent le système de récompense. Comparaison de l’activité du cerveau et de la moelle épinière. Où l’activité se passe en 1er ? et comment les 2 interagissent ? Lorsque les signaux d’une stimulation tactile arrivent à la moelle épinière le cerveau a déjà fait la distinction entre Moi et L’autre. Du coup quand on se touche soi-même l’activité de la moelle épinière est moins forte. Et inversement lorsque c’est quelqu’un d’autre qui nous touche et si l’on apprécie cette personne, l’activité de la moelle épinière va encore s’amplifier. Ces études sont encourageantes et pourront peut-être améliorer et amener à d’autres traitements notamment en psychiatrie ou a la conception de prothèses innovantes. Lorsqu’une caresse est agréable on a envie qu’elle se prolonge. Le système de récompense de notre cerveau est activé et des hormones sont libérées.  Le cerveau produit en quelque sorte ces propres drogues.  Ces substances sont variées selon la nature du contact. Ce sera par exemple des endorphines dites hormones du bonheur ce sont elles qui nous rendent euphoriques ou de l’ocytocine l’hormone de l’attachement qui renforce le sentiment de proximité et d’intimité. Ce qui peut expliquer qu’un câlin puisse parfois plus réconforter  que des mots. L’ocytocine joue un rôle essentiel dans nos rapports aux autres. Elle est associée à la naissance et à la sexualité. Prépondérante dans la  Construction de liens durables que ce soit familial ou sexuel.

Chez les singes la quantité d’ocytocine libérée est d’autant plus importante que le lien est fort et profond entre les 2 animaux. Plus ils sont proches l’un de l’autre et plus le contact a des faits bénéfiques. Contribue au lien social et le construit car celui qui touche doit aussi être récompensé. C’est le principe de réciprocité qui existe aussi chez l’humain. Les contacts doux et attentionnés nourrissent tout particulièrement la relation amoureuse.  Si elle stimule le désir, l’ocytocine renforce aussi le sentiment de confiance et le sentiment de sécurité dans la relation.  Elle est même bénéfique pour notre santé. Elle a des sentiments apaisants, elle stimule la croissance elle dope le système immunitaire.  C’est une hormone qui a de grands bienfaits. Les couples qui maintiennent un taux élevé d’ocytocine ont une espérance de vie plus longue. Ils sont moins sujets au stress, leur tension artérielle est plus basse leur tolérance à la douleur plus élevée. Leur capacité d’apprentissage est aussi meilleure. Plus les contacts physiques sont nombreux dans un couple entre un parent et son enfant ou deux personnes proches plus la relation de couple est perçue comme harmonieuse. L’ocytocine soude la relation et renforce notre sentiment d’appartenance mais l’hormone de l’affection peut aussi avoir l’effet inverse. Ce n’est pas une hormone magique pour vivre dans une société sans conflits.  Elle soude la relation si on est proche et inversement.

La crise sanitaire a t’elle modifié nos rapports sociaux ? On peut voir déjà que l’on ne se sent pas très bien actuellement et une augmentation des troubles psychiques et mentaux a été observée. Anxiété dépression addiction.  Notre cerveau est futé il essaie de trouver un substitut au bien-être que nous procurent les contacts physiques. Etude actuelle porte sur un manque de contacts physiques et le niveau de stress en Allemagne. Quel taux de cortisol et d’ocytocine va être mesuré? Le stress peut être une réponse nécessaire et adaptative à une situation de stress et d’insécurité. L’hormone du stress adreanaline noredrenaline et corstisol n’est pas nécessairement négative. Les fibres CT jouent un role aussi dans la perception des douleurs aigues. Réaction quand on se blesse on veut masser la partie blessée. Le toucher va permettre de soulager. Immédiatement notre cerveau reçoit un signal négatif (la douleur) et positif (le toucher). Le « On s’en occupe » a un effet positif sur la douleur comme chez les enfants. Les contacts corporels soulagent aussi les blessures et émotions psychiques que les mots ne peuvent exprimer. Egalement avant la pandémie nous avions une réduction de nos contacts physiques avec notre vie actuelle faite de connectivité et d’écrans. Cette perte du toucher pourrait avoir un impact négatif sur notre bien-être. Le sentiment de solitude est devenu un sentiment de masse. Risque d’infarctus, crise cardiaque et dépression par le taux de cortisol qui augmente se mesure. Les appels vidéos peuvent recréer un lien avec nos amis, famille mais ils ne peuvent compenser les contacts physiques. La pandémie a renforcé ce type de liens. Aujourd’hui beaucoup de personnes sont insatisfaites de ce type de communication.

A l’avenir pourrions nous nous toucher virtuellement ? Techniques qui essaient le développement des relations physiques à distance. La peau artificielle est connectée a l’ordinateur. Mais pour l’instant elle ne peut remplacer une caresse. Taper sur l’épaule et le ressentir en temps réel. Les réseaux sociaux sont les premiers contacts auxquels on pense. Les caresses virtuelles à distance pourraient elles alors remplacer les rencontres réelles ? Les contacts corporels ont sur nous un effet immédiat er universel. La régularité des contacts aussi. Celui qui est moins touché appreciera moins les caresses. Ce qui est problématique car cette personne cherchera de moins en moins de contacts. Il faudra alors faire un effort pour revenir à cet etat. Le sens du toucher est plus important surtout en vieillissant . On développerait une plus grande sensibilité au toucher émotionnel. Un bien-être tout au long de la vie.

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