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laurevalla@yahoo.fr

Quelques dates:

-Je souffrais depuis ma période post adolescente de périodes hautes et basses qui s’alternaient. Vers l’âge de 19/20 ans j’ai du être hospitalisée en clinique pour une dépression qui durait.

-J’ai ensuite reconnue une nouvelle période d’hospitalisation en clinique lors de mes 36 ans que les médecins et  moi même attribuait à un Burn out professionnel.

-L’avant dernière hospitalisation à l’âge de mes 37 ans juste avant mon accouchement. On m’a alors parlé de dépression de post partum. J’ai ensuite été hospitalisé une seconde fois après mon accouchement. La durée a été 2 fois 5 mois puis ensuite 1 an et demi au domicile de mes parents et en hôpital de jour.

-La dernière hospitalisation à 39 ans où je vais par la suite recevoir le traitement par sismothérapie durant 4 mois.

J’ai ensuite respecté durant près d’un an environ la phase de consolidation puis encore 1 an environ la phase d’entretien à raison d’une sismothérapie tous les 2 mois.

Depuis Janvier 2020 je n’ai plus de séances de sismothérapie. Les médecins ont fait le constat que j’étais stabilisée. Néanmoins je n’hesiterais pas à reprendre un rendez-vous si jamais je constatais le moindre signe de rechute. Je suis actuellement suivie par mon médecin généraliste et je continue de prendre  quotidiennement mon traitement médicamenteux (1 antidépresseur et 1 régulateur d’humeur).

Ma dernière dépression et mon traitement par sismothérapie 

J’étais enceinte de mon 1er enfant, j’étais à 4 mois de grossesse. Mon accouchement étant prévu pour début Août. J’ai bien sûr senti les premiers signes de mon humeur qui fluctuait.

D’abord mon sommeil s’est complètement déréglé, je dormais très peu et la journée de travail était très dure à tenir. En plus je portais ma grossesse seule puisque mon compagnon n’était pas favorable à ce moment là à ce que nous soyons parents. J’ai moi voulu garder cet enfant, il n’était pas question d’avorter. Je l’avais fait déjà une fois et c’était inconcevable pour moi.

Je l’élèverais seule que mon compagnon ait été d’accord ou non. IL a ensuite bien voulu de cet enfant mais la situation s’est progressivement dégradée entre nous. Le climat ambiant et ma fatigue constante m’ont conduit à être arrêtée par mon médecin. Puis ensuite mon état s’est profondément effondré tant psychique que physique.

J’ai été hospitalisée dans une clinique privée de la Loire. Je suis restée 2 mois et j’avais beaucoup de rendez vous extérieurs qui me fatiguaient (échographies, avec la sage femme et la psychologue).

Tout cela m’épuisait et encore consciente je me dévalorisais sans cesse. Les mots « inutile », « inintéressante » et « sans conversation » revenaient en boucle dans ma tête. Je refusais toutes les visites de mes amis, (l’une d’entre elle a insisté et est venue me voir).

Puis j’ai voulu sortir de la clinique, je n’en pouvais plus , nous étions début juin. Coïncidence du calendrier ou non, la même semaine j’enterrais ma grand-mère maternelle que j’adorais et je mettais au monde ma fille 2 mois avant le terme. Elle est née avec seulement un poids de 1,7 kg. Elle a du être installée immédiatement en service de Néonatalogie avec une sonde.

Mon état au ralenti me fatiguait toujours un peu plus, je suis revenue vivre chez mes parents et nous allions voir ma fille tous les jours. J’y tenais.

Je me dévalorisais toujours cette fois dans mon nouveau rôle de maman. Je n’arrivais pas à faire face aux besoins primaires de ma fille. Tout t’était compliqué, la changer, lui donner son premier biberon, le bain…

Je m’auto-critiquais sans cesse. Puis enfin au bout d’un mois environ ma fille déclarée sortante du service, une hospitalisation d’office pour moi a été imposée par l’ensemble du corps médical en psychiatrie. J’allais vraiment très mal. Je ne parlais plus, je n’avais plus d’émotions négatives ou positives et j’avais également un ralentissement psycho-moteur au niveau des membres supérieurs comme les bras et un regard fixe qui pouvait faire peur (très impressionnant). A ce moment là j’allais atteindre bientôt ce que j’appelle aujourd’hui un point de Non RETOUR.

Une déconnexion totale que même les médecins encore aujourd’hui quand nous en parlons n’arrivent pas à expliquer. Le cerveau reste l’organe le plus complexe dans son fonctionnement, on le compare souvent à un ordinateur.

Quelques pistes ont été évoqué comme les hormones qui se jouent dans cette période où les femmes enfantent et peuvent agir sur l’humeur.

Moi je parlerai plutôt d’une déconnexion neuronale, mes neurones n’étant plus irrigués dysfonctionnaient. C’est la raison pour laquelle je suis convaincue aujourd’hui que le traitement par électricité de la sismothérapie fonctionne. (Vous trouverez plus loin dans l’onglet « Fonctionnement du cerveau » des preuves très concrètes et scientifiques et leurs explicitations.)

Nous sommes fait d’électricité et en le réactivant le phénomène de neurogénèse refonctionne . 

C’est pour cela que parfois comme ça a été le cas pour moi au bout de 2 séances de sismothérapie, ça peut être miraculeux et spectaculaire.

Je suis alors redevenue comme j’étais avant. On peut le comparer au ressenti des personnes lorsqu’elles sortent d’un coma.