En premier lieu pour dédramatiser le traitement par sismothérapie qui reste le traitement le plus fiable contre la dépression sévère et résistante. Il a le moins d’effets secondaires, mis à part une légère perte de mémoire immédiate ne durant que quelques heures après l’anesthésie générale.
Ce seul effet secondaire que l’on doit supporter reste le plus contraignant de ce traitement à mon sens, par rapport à d’autres possibilités comme la stimulation transcranienne appelée DEEP TMS.
Témoigner aussi pour vous apporter mon expérience de patiente d’un point de vue global et concret. Surtout marteler que la dépression est une maladie au même titre qu’un cancer et ne pas se sentir coupable ou honteux car on y peut rien.
Témoigner pour vous faire gagner du temps et vous donner toutes les informations dont vous aurez besoin.
Et je l’espère vous convaincre que par rapport à la balance Bénéfices/ Risques les bénéfices sont vraiment plus importants et que ça vaut le coup d’essayer. Une efficacité pour 9 patients /10.
– Ceux qui m’ont inciter à témoigner et m’ont fait confiance
En tout premier ordre mon médecin psychiatre, le Docteur M.LAI, en second les patients eux-mêmes et surtout les familles ou proches de personne en grande détresse et profonde souffrance. Si mon témoignage ne peut aider qu’une seule personne, j’aurais déjà gagné.
Enfin ma famille proche, mes parents qui sont mes vrais héros. Sans eux rien n’aurait été possible. Ils n’ont eu de cesse de chercher des solutions pour me sortir de ce mal. Ils sont venus me voir lors de ma période d’hospitalisation quotidiennement, mettant entre parenthèse leur vie personnelle et professionnelle.
Ils m’ont soutenu et ont gravi étape par étape à mes côtés le processus parfois très long de la guérison. On peut parler de Guerre à ce stade contre la maladie.
Ils ont toujours cru que je « reviendrais ». Même si je n’étais pas consciente à certains moments de la maladie et que parfois nous sommes des « automates » sans la moindre réaction, ni parole c’est important de se savoir entouré et pas seul comme malheureusement beaucoup de patients hospitalisés comme moi et ne recevaient parfois aucune visite de la semaine.
Ma situation en plus était très particulière car ils venaient avec ma fille un nourrisson à peine âgé de quelques semaines. Mes parents avaient les recommandations de thérapeutes psychologues pour enfant qui leur donnaient des avis très éclairés pour que ma fille ne puisse pas avoir trop de séquelles plus tard. Un des conseils était de beaucoup lui parler et aussi de lui parler de moi sa maman. Je mesure aujourd’hui la chance que j’ai d’avoir une telle famille.
Je m’adresse ici à vous les familles de patients hospitalisés pour vous dire de ne pas vous décourager même si c’est tout à fait normal. Mais le jour suivant de repartir de plus belle car vraiment il y a un espoir.
Merci aussi à vous mes proches, mes cousins , mes amis de ne pas avoir rompu ce lien qui nous unissait et d’avoir continuer à m’envoyer vos jolies lettres, cartes et d’avoir aussi entretenu une correspondance avec mes parents. Je ne peux pas tous les citer et pour des raisons anonymes je tairais leurs noms mais ils se reconnaitront.
Merci de ne pas m’avoir laissé tomber quand moi je refusais tout contact.
Je mesure maintenant la force de ce lien social